Qualité de l’air : Liège est la grande ville la mieux classée de Belgique et figure parmi les bons élèves européens !
Selon l’agence européenne de la qualité de l’air, elle devance Charleroi, Mons, Bruxelles, Gand et Anvers.
- Publié le 22-04-2024 à 07h00
Cocorico liégeois. La Ville de Liège aurait tort de s’en priver : selon les statistiques récoltées par l’Agence européenne de la qualité de l’air, Liège figure en effet parmi les bons élèves européens en la matière. L’agence en question a récolté les données selon des mesures précises (lire ci-après) et, d'après celles-ci, Liège arrive 55e dans le classement européen, sur un ensemble de 340 (grandes) villes européennes contrôlées. Cerise sur le gâteau : parmi les six grandes villes belges référencées dans le classement, Liège arrive première, devant Charleroi (78e), Mons (159e), Bruxelles (173e), Gand (230e) et Anvers (237e).
De quoi ravir l’échevin liégeois de la Transition écologique et de l’Environnement, Gilles Foret, qui nous confie d’ailleurs que les données relatives aux 16 mini-stations de captage placées en 2021 sont désormais accessibles en temps réel et que 10 nouvelles stations viennent d’être placées.
Années 2021 et 2022
Les données récoltées par l’Agence européenne de la qualité de l’air concernent les années 2021 et 2022, marquées par un ralentissement de l’activité économique avec la crise du Covid, certes… elles ont toutefois le mérite d’être objectivées pour 340 grandes villes européennes, selon une méthode bien précise.
Comme le précise le rapport de l’agence en effet, “les villes sont classées de la ville la plus propre à la plus polluée, sur la base des niveaux moyens de particules fines, ou PM2,5, au cours des deux dernières années civiles”. Par particules fines, on entend ce polluant atmosphérique “ayant le plus grand impact sur la santé en termes de décès prématurés et de maladies”. En 2021, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis à jour ses directives sanitaires pour la qualité de l’air et a recommandé un niveau maximum de 5 μg/m³ (c'est-à-dire 5 microgrammes/m³) pour les particules fines pour une exposition à long terme afin de protéger la santé. Concrètement, la qualité de l’air est qualifiée de : “bonne” pour les niveaux de particules fines qui ne dépassent pas la valeur guide annuelle de l’OMS de 5 μg/m³ ; "passable" pour les niveaux supérieurs à 5 et ne dépassant pas 10 μg/m³ ; "modérée" pour les niveaux supérieurs à 10 et ne dépassant pas 15 μg/m³ ; "médiocre" pour les niveaux supérieurs à 15 et ne dépassant pas 25 μg/m³ ; et "très faible" pour les niveaux égaux et supérieurs à la valeur limite de l’Union européenne de 25 μg/m³. Dans le rapport précité, les données proviennent de mesures au sol des particules fines, prises par plus de 400 stations de surveillance. Pour Liège en l’occurrence, le niveau atteint est donc “passable” puisqu’il est de 8,2 μg/m³ ; Charleroi atteint 8,7 (passable), Mons 10 (passable), Bruxelles 10,5 (modéré), Gand 12,1 (modéré) et Anvers 12,2 (modéré).
À noter que la ville qui obtient le meilleur score est Faro au Portugal (3,7 μg/m³) et celle qui obtient la plus mauvaise note est Slavonski Brod en Croatie (28 μg/m³).
Des données désormais accessibles en temps réel à Liège
Souvenons-nous, c’était en 2021, l’échevin Gilles Foret annonçait la mise en place de 16 mini-stations de mesure de la qualité de l’air, réparties de manière équilibrée sur le territoire de la Ville. L’objectif étant donc de disposer de données concrètes sur lesquelles appuyer les analyses liées à la qualité de l’air. “Et à l’époque, nous avions promis de les mettre en opendata après une phase de test et de calibrage. C’est maintenant chose faite”, se réjouit l’échevin, via le lien suivant, "dans la section environnement”.
Sur ce graphique accessible, le citoyen pourra donc à tout moment, observer la qualité de l’air via la station indiquée… il s’agit d’une mesure en temps réel qui, par définition, varie donc régulièrement en fonction de l’activité dans la zone, qui influencera naturellement la qualité de l’air (chantier, heure de pointe,…).
10 nouvelles stations mobiles
Autre actualité 2024 : l’installation au début de ce mois d’avril de 10 nouvelles stations de mesure, mobiles. Il s’agit également de 10 mini-stations qui viennent d’être placées dans 3 sites stratégiques (place Cathédrale, rue Grétry et rue Hors-Château). Ces trois sites ont été retenus car il s’agit de lieux de passage importants, fréquentés par de nombreux travailleurs, étudiants et qui devraient, demain, être influencés par la mise en service du tram et des bus à haut niveau de service précise-t-on encore à l’échevinat.
”Désormais, tous ces résultats pourront orienter et objectiver utilement les différentes politiques et mesures communales en termes d’environnement au sens large”, se réjouit encore Gilles Foret. “La volonté de la Ville est de faire de Liège un laboratoire urbain et de promouvoir la transversalité et la coopération avec les acteurs régionaux. Ces données pourront être analyses pour les différentes recherches à l’université. Aucune ville wallonne n’a des capteurs environnementaux avec une telle densité”.